Certainement, écrire un premier article n’est sans doute pas facile, et choisir de quel thème il traitera encore moins. Cependant une idée m’est venue : je considère la création de ce blog comme indissociable de mon parcours d’élève instruite à la maison. Effectivement, je viens d’achever mon année de seconde en IEF, dans la continuité de ma scolarité à la maison . Et évidemment, cette année scolaire fut sujette à beaucoup de changement car elle est la première qui marque mon entrée en niveau lycée.
C’est pourquoi j’ai choisis pour mon premier article de vous parler de la manière dont s’est déroulé cette année charnière. Notamment en ce qui concerne ma manière de travailler, mon organisation, les matières étudiées à ce niveau… Mais aussi comment j’ai concilié mon travail de nature scolaire avec des activités personnelles et artistiques.
Cet article est également publié sur le blog de ma mère : Chant des Fées . Comme vous pouvez vous en douter, l’aboutissement de cette année de seconde à la maison découle des nombreuses autres années passées en IEF, avec ma maman comme principale préceptrice.
Les matières de ma seconde à la maison
Cette année, j’ai étudié les matières suivantes :
- Français, Histoire/géographie, Allemand (LV2 )et Italien (LV1) , Enseignement Scientifique des programmes de Première
- Une option Histoire des Arts, une option Breton ainsi qu’une option latin, travaillées chaque semaines comme les matières précédentes
- Des blocs en SES (sciences économiques et sociales) , SNT (sciences numériques et technologiques) et EMC (éducation morale et civique). Les « blocs » sont une manière de travailler des discipline de manière intensive sur une période donnée (souvent autour de 1 mois). Ils ont été particulièrement privilégiés comme méthode d’apprentissage par ma mère et sont issus de la pédagogie Steiner.
Pourquoi ces choix ?
Plusieurs éléments sont à prendre en compte dans le choix de mes matières que j’ai travaillées en seconde à la maison :
- J’ai fais le choix de travailler trois options afin de préparer les spécialités que j’ai choisis d’étudier l’an prochain (pour rappel, le baccalauréat ne marche plus par filières L, ES et S mais par « spécialités » ) et pour mon enrichissement culturel. Étant bretonne, le fait d’apprendre le breton me plaisait beaucoup tandis que le latin et l’histoire des arts sont pour moi de très belles composantes de mon parcours.
- Le fait d’avoir choisis de travailler certaines matières sous formes de bloc permet de les finir rapidement et synthétiquement, c’était donc le choix idéale pour les matières qui me paraissaient moins importantes à approfondir dans le cadre de mon parcours : SES, SNT, EMC.
- Et enfin, le choix d’étudier le programme d’Enseignement Scientifique de classe de première (commun à tous les élèves de série générale, même ceux qui se destinent à des études littéraires) a été motivé par le fait que je ne désire pas faire des sciences mes enseignements principaux. De plus, le programme relatif à ces dernières étaient très conséquent en seconde. J’ai donc décidé de m’avancer sur l’Enseignement Scientifique pour lequel je serais évaluée au baccalauréat. Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les matières étudiées au lycée, je vous invite à consulter cette page dont les explications sont assez claires : Réforme du bac
De quelle manière travailler ces matières ?
- Avec des sites internets spécialisés dans les programmes scolaires comme Afterclasse, Schoolmouv ou Digischool. Mais aussi en faisant des recherches plus large, comme pour l’Histoire des Arts. Cette matière ne comporte que très peu d’élèves et il n’existe que peu de ressources à jour en ce qui concerne le programme des lycées. Ces deux sites font donc partie des outils dont je me suis le plus servit : Paragone et HDAlab.
- Évidemment , avec des livres. Certains de ces livres sont des manuels de typiquement scolaires comme le manuel de français ou le manuel de SES des éditions LelivreScolaire, Nathan, Bordas ou Hatier notamment. La maison d’édition Lelivrescolaire a l’avantage de proposer beaucoup de contenu gratuitement sur son site. D’autres de ces manuels sont des livres de la maison d’édition Ellipse , maison d’édition que j’apprécie énormément car cette dernière propose des livres destiné aux élèves, ce qui les rends pratiques d’utilisation. De plus, leurs contenus sont souvent très larges et qualitatif et leur livres ne sont pas surchargés d’images. J’ai également investi dans beaucoup de livres en ce qui concerne l’Histoire des Arts afin de compenser le manque de données relatif à l’enseignement de l’année de Seconde. Je vous invite à aller voir cette article ou je développe les ressources que j’ai utilisées lors de mon année de seconde en histoire des arts : Ressources pour l’Histoire des Arts au lycée.
Et puis…
- En échangeant avec mes amis et mes parents. Effectivement, parler de ses apprentissages à quelqu’un permet non seulement de les mémoriser mais aussi de trouver des pistes de recherches à explorer que l’on ne soupçonnait pas. Comme mon apprentissage est particulièrement composé de recherches, le dialogue est donc une partie que je considère comme intégrante de mon travail.
Points importants de la seconde à la maison
L’organisation :
Une choses particulièrement importante est de s’organiser. Le nombre de matière travaillées augmentent fortement au niveau lycée et je tenais à garder mes après-midi pour les activités artistiques. J’ai donc fais le choix de me lever à 6h du matin tous les jours où je travaillais durant cette année de seconde à la maison. J’ai également appris à utiliser quelques moyens d’organisation :
- Des plannings. Je générais ces derniers sous forme de tableau avec Open-office, un pour chaque matières.
- Des listes. Lorsque j’avais beaucoup de taches à faire, je les organisais sous forme de liste, avec une case à cocher pour chacune d’entre elles. Seul problème : elles deviennent inutiles pour moi lorsqu’elles comportent trop de tache.
- Un agenda ou un bullet journal. J’ai mis beaucoup de temps avant de me pencher sur cette solution, cependant l’augmentation de mon activité m’y a poussé car c’est le meilleur moyen que j’ai trouvé afin de répartir beaucoup d’activités.
Quelques méthodes de travail que j’utilise :
- Beaucoup d’écrits : Dissertation, résumé et synthèses, exercices ciblés , prise de notes… Je compte cependant plus me concentrer sur l’oral l’an prochain afin de préparer les épreuves du baccalauréat. Ce qui comptait le plus pour moi cette année était d’acquérir une structure. Lorsque j’en ai le temps, j’apprécie également de travailler en dessinant, comme ma mère me l’avait enseigné. Cependant certaines matières sont plus ou moins propices selon moi au dessin, je me concentre donc principalement sur l’histoire, la géographie et la biologie.
- Un travail très important sur mon ordinateur . Effectivement, je possède depuis un an un ordinateur personnel et c’est un atout inégalable en ce qui concerne l’accès à certaines informations. Ainsi je pu faire beaucoup de recherches et je profitai également de certains logiciels tels le logiciel Anki. Ce dernier permet de réviser des notions (tel le vocabulaire des langues) de manière alternée.
- Les moyens de mémorisations. Une grande chance selon moi, la compréhension des moyens de mémorisation se développe de plus en plus. Sans compter que les manuels scolaires eux-mêmes proposent des méthodes afin de mieux mémoriser ses apprentissages. Ainsi, je passai beaucoup de temps cette année à rechercher les méthodes qui me convenaient le mieux. Pour commencer, beaucoup de manuels évoquaient l’importance de savoir si sa mémoire était principalement visuelle, auditive ou kinesthésique. De mon côté, j’apprécie utiliser ces trois types de mémoire, mais je me suis rendu compte que j’aimais certaines formes d’organisation. Ainsi, j’ai une préférences pour classer mes notes sous formes de tableau ou de liste plutôt que sous forme de carte mentale.
Faire son choix de livre
L’année de Seconde me permit également de savoir parfaitement quels livres me convenaient le mieux. Voici donc une liste non exhaustive de la manière dont je fais mon choix:
- Vérifier que les livres sont complets par rapport à mes attendus ou ceux du programme.
- Privilégier des livres dont les explications sont le plus claires possibles .
- Choisir principalement des livres contenant en plus des cours une partie méthodologique.
- Éventuellement, choisir des livres qui pourront continuer de m’enrichir sur plusieurs années.
Le futur
Quelles spécialités et quelles options ?
Une autre des particularités de la réforme du baccalauréat est que chaque élève doit choisir des « spécialités » . Ceci parmi un choix préétabli par les programmes et éventuellement les enrichir avec des options. Chacun doit en choisir trois qu’il étudiera en classe de première, et parmi ces trois-ci, en garder deux qu’il étudiera en Terminale. Cette année de seconde à la maison m’a donc également servit pour faire ces choix. Les voici :
Spécialités :
- Histoire des Arts (4h par semaine en première et 6 h par semaine en terminale).
- Humanité, littérature et Philosophie (4h par semaine en première et 6 h par semaine en terminale)
- Histoire-géographie, Géopolitique et Sciences politiques (4h par semaine en première, et abandon en terminale pour mon cas)
Options :
- Breton
- Latin
Stratégies que je désire mettre en place :
- Travailler plus régulièrement l’oral. Effectivement, j’aurais un oral de Français à passer en première ainsi qu’un oral d’Allemand, un d’Italien et un d’Histoire des Arts en terminale. J’aurais également un dernier oral : le Grand Oral (épreuve qui remplace les TPE) qui traitera lui de mes deux spécialités de Terminale. C’est à dire l’Histoire des Arts et l’Humanité, Littérature et Philosophie.
- Toujours évoluer vers des cahiers plus propres et plus organisés afin de pouvoir m’y repérer rapidement.
- Lier les matières entre elles. J’entends par là, m’attacher à étudier certaines choses par devers plusieurs matières. Par exemple, un évènement historique peut être vu sous l’angle de l’histoire, de la géographie, de l’histoire des arts des lettres… Chacun de ces points de vue ont à apporter. Je reviendrai sur ce point dans de prochains articles, notamment sur l’Histoire des Arts.
Les épreuves du baccalauréat que je passerai
Je tenais à terminer par une présentation synthétique des épreuves que je passerai au baccalauréat. Effectivement, bien que j’éprouve beaucoup de plaisir à travailler, une de mes principales motivation est d’obtenir ce diplôme. Cette motivation dirige donc une partie de mes apprentissages.
En première:
- Un oral de Français , ce dernier sera composé d’une lecture linéaire d’un texte ainsi que d’un entretient avec l’examinateur sur une oeuvre que j’aurais lu. Il aura un coefficient de 5.
- 4h d’écrit de Français . Ce dernier sera composé d’une dissertation ou d’un commentaire de texte au choix. Coefficient 5 également.
- Une épreuve d’Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques . Cette épreuve durera 2h et sera composée d’une dissertation. Son coefficient est de 5 pour les élèves en établissement. Mais je ne peux connaître la manière dont il sera calculé pour les candidats libres (car ces derniers n’ont pas de bulletins scolaire et que les bulletins scolaires comptent pour 10% de la note des élèves en établissement).
En terminale:
- J’aurai des épreuves écrites de sciences, allemand, italien et histoire-géo ainsi que des épreuves orales d’allemand et d’italien. Idem que pour l’Histoire-géographie, géopolitiques et sciences politiques, je ne peux connaître leur coefficient. J’aurais dans le même cas une épreuve de sport.
- Une épreuve de 3h30 écrite et une épreuve de 30 minutes orale pour l’histoire de l’art. Coefficient 16.
- Une épreuve de 4h écrite pour l’humanité, littérature et philosophie. Coefficient 16.
- Le « Grand Oral » avec un Coefficient 10.
- Une épreuve écrite de philosophie . Une dissertation ou explication de texte pendant 4h. Coefficient 8.
- Et éventuellement, mais ici je ne connais pas les modalités qui seront propres aux candidats libre, une épreuve de breton, une de latin ainsi qu’une d’EMC.
En conclusion :
Cette année de seconde à la maison était une année charnière pour moi car le nombre et la difficulté des matières travaillées augmentent. J’ai donc dû rattraper quelques notions et me suis passionnée pour la lecture de classique. Un autre point important à citer est que pour la première fois j’ai composé mes plannings à partir des programmes de l’Éducation Nationale en toute autonomie. Cela m’a permit de mieux retenir les notions et de me repérer ainsi que d’être plus organisée .
J’ai pu également compléter certains programmes que je trouve trop pauvres par rapport à mes propres attendus. Comme le programme d’Histoire des Arts de seconde. Mais aussi les adapter à mes compétences lorsque je ne désire pas approfondir une matière (comme pour les sciences).
De plus, mon rythme de travail me permet de travailler les matières artistiques que j’adore pendant l’après midi ; (Vous pouvez voir ces dernières via ma galerie, mon compte instagram ou ma page facebook) et de continuer à introduire une démarche artistique au sein de mes apprentissages. Ce qui était un des points les plus importants de la pédagogie qu’utilisait ma mère, la pédagogie Steiner. Ce fut donc une année très constructive pendant laquelle j’eus beaucoup de plaisir à étudier.
Merci pour le retour sur ton année de seconde en IEF ! En tant que futur papa et ayant pour projet de faire l’IEF avec mon fils (et peut-être futurs autres enfant !), c’est précieux d’avoir des retours des principaux concernés, merci à toi !
Un grand merci pour votre commentaire, c’est un plaisir pour moi de voir que mon retour ait pu vous apporter !