Depuis mon passage du brevet des collèges en 2019, j’ai déjà passé un certains nombres d’examens malgré le fait que j’ai continué ma scolarité à domicile : j’ai préparé mon baccalauréat en tant que candidate libre, j’ai passé une première année à la fac en licence de lettres classiques et j’arrive actuellement à la fin de ma deuxième année de licence, comme il ne me reste plus que trois partiels à passer début mai, en littérature grecque, civilisation grecque et langue grecque.
Tous ces examens, comme pour les autres élèves et étudiants, son naturellement source de stress puisqu’ils sanctionnent notre niveau, ont des enjeux sur notre avenir (poursuite d’étude, possibilité de travailler dans un domaine qu’on aime, conservation des bourses d’étude, etc) et évidemment, sont capables d’avoir de forts rebondissements sur le moral puisqu’il est difficile de séparer la note que notre travail reçoit de… nous-même. C’est pourquoi je souhaite vous dire dans cet article comment se préparer et pourquoi aimer passer des examens.
En profiter pour maintenir des routines saines
En premier lieu, j’aimerais vous parler de l’importance du maintient d’une ou plusieurs routines agréables pendant les périodes de révisions et d’examens afin de s’y préparer et de mieux les apprécier. Je ne les pratique pas toutes moi-même, le but n’est pas de se mettre la pression pour adopter des comportements sains, il importe de ressentir ce dont on a besoin afin de garder autant d’énergie et de bonne humeur que possible.
Physiques et sportives
Je ne suis pas une très grande sportive bien que j’ai fait beaucoup de natation, que je suis dans un cercle celtique très dynamique depuis douze ans et que je pratique actuellement le pilates, mais bouger me paraît plus essentiel que jamais lorsque je me prépare pour des examens : en effet je passe des heures assise sur une chaise, souvent en hiver, j’ai froid et mal partout, j’ai des migraines parce que j’ai fait des efforts cérébraux importants et puis pas forcément de bonne humeur si je suis stressée ou angoissée.
Pour moi faire du sport est donc un moyen de décrocher, de me réchauffer, de produire des hormones apaisantes et de me sentir mieux dans mon corps, voir même de retrouver de l’énergie. Le but n’est évidemment pas de s’épuiser, plutôt d’aller courir, nager, de faire des étirements… Certaines personnes choisissent aussi de mettre une musique qu’elles aiment et de danser dessus.
Quand au sommeil, j’éprouve de grandes difficultés d’endormissement et j’ai parfois du mal à avoir un sommeil réparateur, mais les périodes d’examens sont une motivation supplémentaire pour résoudre ce problème : même si le stress a tendance à nous maintenir en éveil, l’envie d’arriver à mon épreuve aussi lucide et énergique que possible me discipline pour éteindre mes écrans, lire un livre, boire une tisane et régler mon réveil pour me coucher et me lever à heures fixes, afin de ne pas faire subir des décalages trop grand à mon corps.
À force, je dors même mieux en période d’examen qu’en dehors ! C’est tout un conditionnement, certes cela demande de la rigueur mais c’est plutôt agréable et il n’est pas forcément nécessaire de mettre en place toutes ces routines !
Alimentaires
Au niveau alimentaire, je suis pour deux écoles qui semblent opposés mais qui sont à mon avis complémentaires : la nourriture dite « heathly », saine, légère, équilibrée, et la nourriture plus rassurante, un peu addictive du chocolat, du thé (café pour d’autres, voir alcool), des chips, etc.
J’essaye donc dans la journée de trouver un équilibre : je mets autant de légumes que possible dans mon assiette, je bois beaucoup d’eau, j’essaye de manger des portions qui me satisfassent sans me fatiguer (le pire des scénarios possibles étant d’arriver malade à son examen) mais je m’accorde tous les jours de manger quelque chose qui me fasse plaisir pendant que je révise : ainsi je bois un peu plus de thé pendant les examens même si je suis carencée en fer et je ne me prive pas de chocolat.
Je ne supporte pas d’être déconcentrée parce que je lutte contre une envie alimentaire et je juge qu’en période d’examen on a besoin de douceur et de compréhension envers soi-même, y compris au niveau alimentaire, et donc que se faire plaisir n’est pas un problème dans une certaine mesure.
Et puis si jamais ça dérape comme ça peut m’arriver et comme ça arrive à tellement d’autres gens, et bien, ce n’est pas grave… J’essaye de reprendre doucement des habitudes alimentaires plus saines, de prendre mon temps, et en général ça se règle.
Artistiques et expressives
Une dernière habitude qui peut être importante en période d’examen est de maintenir des habitudes artistiques et expressives : dessiner, danser, jouer du théâtre, écrire, broder, tricoter, jardiner, cuisiner de jolis plats…
Cela peut être une de ces choses ou plusieurs, le principal étant de faire une pause dans ses révisions, de prendre du plaisir à s’adonner à une autre activité et éventuellement à relâcher des émotions qu’on ne peut que difficilement se permettre de relâcher pendant un examen (ce n’est pas grave de pleurer ou de stresser à un examen, je pense que cela arrive à tout le monde, mais il faut convenir que si ça se reproduit systématiquement, c’est plutôt handicapant).
En ce moment je m’attache à garder ma routine de piano même si je suis fatiguée le soir : cela me permet de garder une sorte de rigueur dans la technique tout en testant de nouvelles interprétations de morceaux que j’aime, en me détendant parce que je me concentre sur les sons, sur le toucher et les doigtés.
J’aimerais recommencer à dessiner un peu également, j’appréciais beaucoup le fait de jouer sur les couleurs et la sensation du crayon sur le papier, le mélange des nuances entre-elles, donc je vais tenter ce mois-ci de m’y remettre !
Attribuer des souvenirs plaisants aux périodes d’examen
Après avoir évoqué ce qui en soit peut être considéré comme une banalité, c’est à dire l’importance de maintenir une bonne qualité de vie pendant les examens, du moins autant qu’il est possible, j’aborde un deuxième point qui me tient vraiment à coeur dans ma préparation des examens et ce qui me permet de les passer avec engouement. En effet, je considère que créer des associations positives spécialement pour les périodes d’examens est extrêmement efficace afin de gérer ses émotions et de se donner du courage.
Se créer un espace doux
De manière générale, même si tout le monde n’a pas la chance d’avoir un lieu de révision très confortable, n’hésitez pas à l’améliorer au mieux (en confort, en beauté, en calme…) :
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Installez des couvertures et des coussins pour avoir chaud et bien vous installer ; évitez toutefois de réviser dans votre lit sauf si vous avez beaucoup de motivation, parce que généralement l’appel du sommeil est plus fort.
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Enfilez une tenue confortable, propre et éventuellement jolie si cela vous fait du bien ; là aussi pour l’avoir testé, je déconseille de rester en pyjama, je trouve qu’on a trop envi de retourner au lit et puis on n’est pas forcément « frai et dispos ».
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Installez des bougies, parfumez la pièce avec de l’encens, rajouter des photos ou des dessins dans votre environnement, des guirlandes lumineuses… Tout ce qui peut vous rendre l’atmosphère agréable visuellement ou olfactivement.
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Dans ce même objectif, préparez vous éventuellement une collation que vous disposez joliment dans une assiette ou un bol (des fruis secs, des fruits, des petits gâteaux, un sandwich…) ainsi qu’une boisson fraîche ou chaude selon vos préférences et la saison.
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Rajoutez une musique neutre si vous ne supportez pas le silence : de la harpe, du piano, des musiques de films ; si c’est encore trop neutre, la pop et le rock sont assez dynamiques et peuvent vous donner du rythme, évitez toutefois les chansons dans les langues que vous comprenez pour ne pas vous distraire, sauf encore une fois si vous vous sentez trop isolés.
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Si rien n’y fait, réviser devant une série, même si cela vous enlève un peu de concentration peut -être agréable : on voit le temps passer plus vite et on a un « fil conducteur », le mieux est de choisir une série que l’on connaît déjà pour ne pas trop être happé par l’histoire. Sinon, un café, une cafétéria, un groupe d’amis, si être dans de l’animation vous aide à vous concentrer. À titre personnel j’ai testé un peu près toute ces méthodes et j’alterne en fonction de mon besoin.
Se mettre sur son 31
Une autre technique que j’utilise, principalement le jour de l’examen, est de porter une très grande attention à mon apparence, et cela pour plusieurs raisons :
- Tout d’abord parce que c’est un moment que je m’accorde à moi-même pour me soigner : cela permet de se détendre et de ne pas non plus perdre de vue ses besoins, surtout dans une période où l’on est tenté de ne plus se lever de sa chaise pendant des jours ! En bref, un moyen de créer du confort et de mieux se sentir.
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Ensuite parce que cela donne conscience en soi : être bien habillé.e, coiffé.e, maquillé.e, cela nous permet généralement de nous trouver plus beaux et d’avoir un peu de confiance supplémentaire pour aborder un examen, même écrit.
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C’est aussi, à mon avis, que cela soit pour les examens écrits ou oraux (d’autant plus que pour ceux-ci on est directement face à l’examinateur), une manière de se mettre dans un esprit de « soin », dans le sens de quelque chose de « soigné », de bien fait, de bien élaboré, quelque chose pour quoi on a de la considération.
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J’aime que l’examinateur de mon oral ou le correcteur de ma copie sente la considération que j’ai pour lui, pour sa discipline, pour le sujet de l’examen et pour moi-même. Et cela même si je n’aime pas la personne en question et même s’il est important de rester humble durant un examen. C’est une juste mesure mais l’application que l’on a pour soi est souvent porteuse, à mon avis, d’une forme d’application dans le travail que l’on fait.
S’auto-féliciter
Toujours dans l’optique de créer des associations positives avec les examens, s’auto-féliciter, que cela soit par des paroles entre amis, un cadeau que l’on se fait ou une fête de fin d’examen me semble primordial. Certes il ne faut pas tomber dans l’effet inverse qui serait la punition si l’on n’a pas réussi à atteindre le résultat que l’on veut et l’on a évidemment pas envie de ressembler à Gilderoy Lockhart, mais c’est quelque chose d’agréable qui permet de décompresser, de s’amuser et si besoin, de se consoler.
En ce qui me concerne, j’aime penser à mes vacances, au fait de rentrer chez mes parents, de revoir mes chats… Je pense aussi à Noël par exemple qui est une fête que j’aime célébrer, il m’arrive aussi de m’offrir un livre, de me faire une série de grasses-matinées bien méritées. Tout est possible !
S’amuser lors de l’examen
Pour finir sur ce qui rend les examens plus faciles et plaisant à mes yeux, voici quelques astuces qui m’aident chaque année et qui me permettent de m’amuser. Pour moi en effet, un examen est comme un jeu et une prestation scénique : on s’y prépare physiquement et mentalement, mais on s’amuse également, sans quoi cela crée trop de souffrances et associent donc ces périodes à des cauchemars.
Une énigme
Lors que l’on se met devant un sujet d’examen, je trouve que se le présenter comme une énigme à résoudre dont on est l’enquêteur est parfois drôle, surtout lorsqu’il s’agit de dissertation ou de commentaires de texte. On doit réussir à définir cette énigme, comprendre les problèmes qu’elle pose, récolter des « indices » qui permettent d’y répondre, et puis les organiser pour donner un sens logique à cette énigme.
Ensuite on la présente au correcteur avec autant d’art que possible, on prend le temps d’expliquer toutes les démarches de la réflexion dans un ordre logique, de lui rendre la réflexion fluide. Même si le sujet n’est pas inspirant à nos yeux, se mettre dans la tête d’un spécialiste du sujet, essayer d’y trouver des éléments amusants, étonnants voir détonants est très constructif !
Et puis on peut se lancer des défis : écrire tel nombre de mots, introduire dans sa copie certains termes de vocabulaires, prédire le sujet de l’examen, rajouter une référence culturelles un peu moins connue à la copie (avec modération, il ne faut pas faire de hors-sujet)… Les possibilités sont très vastes.
Quand il s’agit de questions de cours, de questions de grammaire ou de QCM, j’aime me lancer des défis de vitesse et de précision.
Une œuvre d’art
Pas très loin du jeu, prendre son examen comme l’occasion de créer une œuvre d’art peut vous conduire à vous amuser et à rendre plus qualitatif votre copie : en matière de structure, en matière de style et en matière du fond aussi.
Le but est de créer quelque chose de qualitatif d’un point de vue technique (méthodologique par exemple, que cela soit dans les domaines dit « scientifiques » et dans les domaines dits « littéraires »), d’un point de vue émotionnel (soyez authentique même si le je est proscrit dans une dissertation et qu’il convient d’avoir un propos nuancé) et d’un point de vue stylistique : soigner votre orthographe, votre ponctuation ou votre diction, utilisez le vocabulaire approprié, n’hésitez pas une petite pointe d’humour de temps en temps lors d’un oral si vous sentez que l’examinateur y est ouvert…
Une compétition
Pour finir, je vous propose de voir aussi les examens comme une occasion de vivre une compétition grisante : le but n’est évidemment pas de déprimer en la perdant, il faut garder des objectifs atteignables.
Le but n’est pas non plus d’écraser les autres, par contre vous pouvez vous fixer des défis : augmenter vos notes certes, mais aussi plus largement réussir à vivre votre période d’examen plus sereinement, réussir à passer vos examens malgré la fatigue ou la maladie, persévérer malgré vos difficultés, gagner en précisions ou améliorer votre qualité de vie… et si vous appréciez la compétition avec les autres, restez fairplay, rigolez-en ensemble et félicitez vous les uns-les-autres pour vos diverses réussites ; l’émulation peut avoir beaucoup de points positifs, mais tout le monde doit jouer le jeu avec respect.
Pour conclure
J’espère que cet article décrivant comment je prépare mes examens et je les rends plus plaisant vous aura permis de trouver des idées qui pourraient vous aider, je vous invite à partager vos expériences ou vos propres techniques en commentaire, cet article n’étant évidemment pas exhaustif. Peut-être trouverez vous pourquoi aimer passer des examens lorsqu’ils se présentent à vous, je vous le souhaite.
Et puis évidemment, même si les examens demandent beaucoup d’énergie, on a tous besoin de se reposer, donc comme une de mes professeures aime tant le rappeler à ma promotion, prenez des pauses.
Bon courage pour vos partiels, vos contrôles et vos examens !
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