Me voici de retour sur ce blog après une pause de plusieurs mois sur les réseaux sociaux ; mon rythme s’était déjà bien amenuisé ces dernières années avec la charge de travail, mais la fin de ma licence s’est révélée être particulièrement riche et éprouvante, raison pour laquelle j’ai mis du temps avant de reprendre de l’activité. Évidemment, de nombreux événements se sont produits depuis janvier dernier, où je terminais mes partiels du cinquième semestre de licence, et aujourd’hui, pendant ma semaine de vacances, en première année de master Sciences de l’Antiquité à Nantes. Je vous propose donc un bilan de ces derniers mois en Lettres Classiques, de la licence au master, en commençant par la fin de mon cursus à Brest, suivi de réflexions que j’ai menées cet été sur mes études ; enfin, je parlerai un peu de mes débuts en master Sciences de l’Antiquité à Nantes.
Au revoir Brest
Le dernier semestre, de Janvier à Juin, fut extrêmement marqué par la sensation de départ imminent que mes amis et moi avions ; nous étions nombreux à savoir que nous ne poursuivrions pas nos études à Brest, et c’était une sensation très perturbante, d’autant plus que le temps filait à la vitesse de l’éclair avec la charge de travail.
Un semestre très chargé
Ce dernier semestre de licence a commencé très vite et m’a beaucoup impressionnée par la charge de travail qu’il a impliqué, d’autant plus que, j’y reviendrai, j’ai eu un certain nombre de soucis personnels à gérer. Le jour de la reprise des cours, il nous restait un oral de littérature latine à passer pour valider le semestre précédent, puis nous avons très rapidement été happés dans nos nouveaux cours : en littérature latine, nous avons étudié Le Satiricon de Pétrone et La Guerre de Jugurtha de Salluste, en littérature grecque un corpus sur la littérature d’époque impériale qui s’est révélé particulièrement riche ; en littérature du XVIIe siècle, le cours portait majoritairement sur les Caractères de La Bruyère, avec des incursions régulières chez Pascal ainsi que chez La Rochefoucault, tandis qu’en littérature du XVIIIe siècle, nous avons étudié Le Neveu de Rameau, une œuvre foisonnante que nous avons tous plutôt appréciée.
Par ailleurs, nous poursuivions nos exercices hebdomadaires de versions grecques et latines, avec des résultats plutôt probants pour le grec, et un peu moins en latin de mon côté, ce qui m’a un peu inquiétée pendant le semestre. Par ailleurs, nous avons eu l’occasion de faire un peu de thème littéraire latin, ce dont j’étais contente, d’autant plus que je voulais en faire en master (je reviendrai également sur ce sujet). En italien, le semestre a été meilleur que le précédent, avec une thématique un peu plus artistique et littéraire, mais l’horaire tardif du cours, comme tous les ans, m’a posé problème car j’arrivais souvent très fatiguée à ce cours. En plus de ces cours, j’ai aussi eu l’occasion de suivre une UE libre intitulée « Interculturalités », dont j’ai beaucoup apprécié le contenu.
En bref, tout est allé très vite, trop vite même, car j’ai eu le sentiment tout le semestre de ne pas avoir le temps de profiter de mes études ; fin janvier, nous avons eu une très belle journée d’étude, une journée de l’Antiquité, au lycée Kérichen, où deux de nos professeurs ont proposé des conférences accompagnées par des lectures de textes auxquelles nous avons participé, des témoignages d’élèves et des tables rondes. Le lendemain, j’ai également travaillé en tant que tutrice aux portes ouvertes, deux moments que j’ai adorés mais qui avait également un goût de fin de cursus. En parallèle, je continuais mon activité de tutrice pédagogique, là aussi sans voir le temps passer, et j’ai dû m’occuper de candidater sur Mon Master, ce qui m’a pris énormément de temps, contrairement à ce que je pensais par rapport à mon expérience avec Parcoursup.
Une année marquée par des difficultés personnelles
Outre la charge de travail, le semestre a été particulièrement éprouvant pour moi : j’ai raté mon permis de conduire pour la troisième fois le 30 décembre, à cause d’un mélange de stress, de fatigue, d’erreur à la fin de l’épreuve, ainsi que de mauvaise expérience avec une examinatrice connue dans la région pour sa tendance à piéger les élèves. Néanmoins le 20 janvier, j’ai pu le repasser une quatrième fois, ma monitrice m’ayant appelée trois jours avant pour m’informer qu’une place s’était libérée ; là encore, j’ai cru que je n’arriverai jamais à vaincre mon stress, mais j’ai fini par obtenir mon permis avec un total de 26,5 points, ce qui m’a soulagée incroyablement, d’autant plus que l’examinateur a été adorable et a demandé à ma monitrice de me dire que j’avais eu mon permis, pour que je n’ai pas à attendre jusqu’au lendemain.
Par la suite, je pensais être un peu plus tranquille, en étant libérée de ce stress, mais se sont ajoutés d’autres soucis : je voulais finir de payer mon permis rapidement pour faire des économies, je m’inquiétais pour les cours car j’avais peur de ne pas atteindre mes objectifs comme je manquais de confiance en moi. Certes j’avais obtenu une moyenne de 16,7 au semestre précédent, ce qui m’avait immensément réjouie, mais je croyais un peu que ce n’était dû qu’à de la chance, et j’imaginais rater la mention TB de ma licence à peu de chose. Par ailleurs, j’ai trouvé la phase de candidature sur Mon master bien plus éprouvante que je ne l’envisageais, car j’ai manqué de temps pour travailler tous mes écrits (lettres de motivation, CV, projet de mémoire) et je m’inquiétais également beaucoup pour mon avenir en master (quel appartement ? Serais-je prise là où je voulais ? Et si je ne faisais pas le bon choix ?), d’autant plus que plusieurs amies candidataient en même temps et que nous étions incertaines sur le fait de se retrouver ou non dans la même ville.
Finalement, le stress a atteint un point culminant au printemps : comme chaque année, j’ai eu un rhume avec une surinfection (combo bronchite, otite, asthme, angine…), par ailleurs j’avais un moral assez bas, et une soirée en allant dans un bar avec mes amies, on m’a volé mon sac à main. Ce moment a été très dur car j’ai perdu mon téléphone, un casque que j’utilisais pour jouer du piano et que je n’emmenais normalement jamais en ville, mes clés d’appartement, ma carte bancaire et papier d’identité ; une amie a fort heureusement retrouvé mon permis de conduire ainsi que mes ordonnances, ce qui était déjà un grand soulagement, mais j’ai dû très rapidement faire des démarches pour régler la situation : ma banque m’a remboursé mes clés et ma carte d’identité, le reste, je l’ai racheté sur mes économies, avec une bonne dose d’amertume sur le moment, car on essaye toujours d’imaginer des scénarios où l’on aurait réussi à ne pas se faire avoir. Heureusement j’ai beaucoup été soutenue par mes amies, mais sur le moment cet événement a beaucoup contrarié mes projets et mon rythme de vie.
Une lente progression vers l’été
Après cette expérience qui a eu lieu une semaine avant les partiels et que j’ai eu beaucoup de mal à digérer, avec une grande fatigue et beaucoup de crises d’angoisse, je me suis reconcentrée sur mes partiels, que je pensais, à vrai dire, rater, tellement je dormais peu et n’arrivais pas à me concentrer. Je suis heureuse de m’être trompée pour le coup, même si chaque partiel m’épuisait totalement ; au-delà du fait que j’ai eu beaucoup de mal à réviser, les partiels étaient parfois les derniers instants où je voyais certains enseignants qui ont beaucoup compté pour moi, et c’était émotionnellement éprouvant. J’en garde de très beaux souvenirs, mais c’était une période très étrange, où j’ai dû déployer pas mal d’énergie pour trouver du sens à ce que je faisais.
Tout ceci s’est terminé lentement entre mai et juin, mes amies déménageaient, nous attendions nos résultats, j’ai fait quelques sorties, beaucoup dormi, découvert le jeu Genshin Impact sur lequel j’ai joué des heures et des heures et essayé de m’occuper de ma santé. Nous avons eu l’occasion de revoir nos professeurs une dernière fois lors d’un colloque sur le projet Libros organisé par un de nos professeurs, en tant que représentantes étudiantes lors d’un conseil de perfectionnement pour les licences de Lettres classiques et modernes ainsi que pour le pot de départ d’un autre professeur, qui changeait d’université ; ces événements m’ont apaisée, car j’avais peur que la fin de mon cursus soit trop abrupt, et je craignais également de ne pas pouvoir dire au revoir aux personnes qui ont compté pour moi d’une manière satisfaisante. Nous avons également fini par recevoir nos résultats, avec beaucoup de belles surprises pour plusieurs d’entre nous, et beaucoup de fierté donc, puisque l’année n’avait pas été de tout repos ; j’ai validé ma licence avec la mention que je désirai, la mention Très Bien, et plus de 17 de moyenne, ce que j’ai eu du mal à réaliser sur le moment tellement j’y croyais peu, mais me rend aujourd’hui très fière.
Enfin, j’ai terminé ma vie brestoise pendant le mois de juin, mes amies étant presque toutes parties : j’étais encore très fatiguée, mais j’ai eu 31h de surveillance d’examen pour les rattrapage à effectuer dans le cadre de mon contrat de tutrice, ce qui d’un, m’occupait, de deux m’a permis de gagner une somme d’argent plutôt satisfaisante en août ; par ailleurs, j’ai beaucoup apprécié ce travail qui était peu usant et m’a également permis de faire la connaissance de plusieurs étudiants. J’en ai profité pour dire au revoir à quelques personnes supplémentaires : des camarades de promo, des professeurs que je croisais, quelques secrétaires avec qui j’avais travaillé… De manière générale, c’était très émouvant pour moi, car même si j’étais très heureuse de partir à Nantes, une fois les résultats de Mon Master publié, cela me faisait de la peine de laisser Brest ; d’un autre côté, j’avais également très hâte de partir, de revenir chez mes parents et de me reposer.
Un été pour prendre du temps
Le 31 juin, je déménage, et puis je rentre chez mes parents pour précisément deux mois ; cette période, pour la première fois depuis des années, m’a paru courte, là où j’avais toujours le sentiment que les vacances d’été s’éternisaient. Une partie de moi aurait voulu travailler pour gagner de l’argent, d’un autre côté, je venais de signer un prêt étudiant ; j’avais également des tonnes de projets : lire, dessiner, jouer du piano, aider mes parents dans leur maison, visiter des expositions… Finalement j’ai dû me ménager et prendre ce temps pour moi, car je me sentais trop fatiguée et vide après la licence.
La santé et le repos
Ma priorité de l’été a donc été de me reposer, un repos un peu forcé car j’aurais voulu réaliser des tonnes de choses, mais plus que nécessaire, puisque c’était le premier été depuis mon brevet des collèges où je mettais véritablement de côté le travail. J’ai eu de grande difficultés à retrouver un rythme de sommeil « sain » car je faisais beaucoup d’insomnie, mais le fait d’être en vacance m’a aidé car je savais que je pouvais dormir plus tard s’il le fallait ; j’ai passé du temps à jouer sur le fameux Genshin Impact dont je parlais plus haut, car je n’avais véritablement aucune énergie pour quoi que ce soit d’autre, mon rapport à la lecture étant un peu perverti par mes études puisque je me mets systématiquement à analyser ce que je lis.
Au bout de quelques semaines déjà, j’arrivais à faire de petites tâches : j’ai dû restreindre énormément mes activités avec mon cercle celtique car je n’avais plus l’énergie de faire des sorties pendant l’été, mais j’ai tout de même participé à trois grosses prestations pour les 80 ans du cercle, avec un spectacle d’1h30, ce qui m’a fait beaucoup de bien malgré la fatigue. J’ai brodé de petits ouvrages, l’un pour la reine du cercle qui avait besoin de finitions sur son costume, l’autre pour moi, un petit napperon. Je me suis également acheté un cahier de coloriage, afin de dessiner sans la pression de faire quelque chose qui me plaisait, et j’ai réussi à retrouver un rythme de piano plus régulier, ce qui compte énormément pour moi. J’étais en effet très inquiète de ne plus réussir à prendre du temps pour mes activités artistiques, et cela m’a rassurée.
En plus de ces quelques activités, j’ai employé la plupart de mon temps à des activités plus souples, j’ai passé du temps avec des amis, qui venaient à la maison où chez qui j’allais, et j’ai accompli toutes les démarches administratives que je pouvais : recherche d’un appartement et constitution de mon dossier locatif, inscription administrative et pédagogique à la fac, recherche d’une assurance et achat d’une voiture grâce à mon prêt étudiant. Fin juin, j’avais ma voiture et j’ai pu commencer à faire de nombreux petits trajets pour gagner en confiance avant d’arriver à Nantes ! De manière générale, l’été m’a sembler passer très vite, du jamais vu pour moi, et bien que cela ait été agréable pour moi, car je ne me suis pas ennuyée, je me suis rendue compte que j’avais peur de reprendre les cours à la rentrée.
Mon rapport au travail
En effet, je me suis beaucoup questionnée sur mon rapport au travail pendant l’été, car l’idée de commencer une nouvelle année d’étude me faisait peur malgré ma passion pour ma discipline. J’étais consciente au vu du programme que ce master me demanderait énormément de travail, et que pour cela je devais réussir à me préserver un minimum ; par ailleurs j’avais peur de vivre une nouvelle année difficile comme la précédente, où les soucis se sont accumulés non seulement pour moi, mais aussi pour plusieurs de mes proches. Alors que je souhaitais passer l’été à réviser, lire et m’entraîner, j’ai dû me rendre à l’évidence que je n’en étais pas capable, et qu’au fond, ce n’était pas grave car prendre du temps pour moi me permettrait de mieux intégrer les connaissances que j’avais parfois assimilées brutalement, à coup de bachotage d’urgence ; de toute manière, j’ai aussi dû me rendre à l’évidence que sans repos, il ne m’était simplement plus possible d’apprendre quoi que ce soit.
En parallèle, j’ai réfléchis à l’organisation que je voulais avoir à Nantes : premièrement, je souhaitais essayer de préserver mon sommeil un maximum (c’est encore compliqué parfois, mais il y a du mieux) en limitant mon temps de travail le soir ; je voulais aussi retrouver du temps pour moi en reprenant la natation, en m’autorisant régulièrement à rester dans mon lit pour ne « rien » faire, ou au contraire à sortir même si je n’avais pas terminé mes tâches en cours. Cela me semblait un défi plutôt insurmontable à vrai dire, car le temps n’est pas extensible, mais prendre conscience de tous ces souhaits était déjà une excellente chose pour moi, qui suis toujours anxieuse à l’idée de ne pas parvenir à mes objectifs.
Effectivement, quand j’entendais parler de la carrière de telle ou telle personne, du cursus de mes professeurs, que j’observais à quel point ils sont à l’aise dans leur discipline, il m’arrivait et m’arrive encore aujourd’hui de paniquer un peu et de me demander comment il est possible d’en arriver à un tel niveau. Je pense aujourd’hui, sans en avoir véritablement la confirmation, qu’il faut toujours garder du temps pour soi, même en ne rendant pas un travail aussi aboutit qu’on l’aurait voulu, qui plus est quand l’exercice n’est pas noté, et que cela n’aura en réalité que très peu d’impact sur le cursus ; j’admets que je me trompe peut-être, car c’est difficile d’estimer l’impact d’un effort sur son propre niveau, mais aujourd’hui, j’alterne entre des phases de travail très intenses, comme autrefois, et des pauses, et je ne vois, à vrai dire, aucune différence, si ce n’est que je me porte beaucoup mieux et que je commence à avoir plus confiance.
Préparer Nantes
Sur ces considérations, j’ai continué à préparer mon arrivée à Nantes : j’ai passé du temps à me renseigner sur les transports en commun et à consulter des cartes, car j’ai un sens de l’orientation assez mauvais, et que mon arrivée à Brest, à 18 ans, avait été très compliquée de ce point de vue. J’ai également eu quelques difficultés administratives car je ne parvenais pas à obtenir de rendez-vous avec le Crous pour ma remise des clés et que je m’inquiétais de mon acceptation dans la résidence où je suis actuellement. En parallèle des 80 ans de mon cercle celtique où les festivités ont été très prenantes, j’ai préparé mon déménagement, emballé mes affaires et programmé mon itinéraire pour faire mon premier grand trajet en direction de Nantes, 2h30 de route alors que je n’avais jamais roulé plus d’1h !
Ces démarches paraissent peut-être simple aux yeux de tout ceux qui, depuis des années, y sont habitués, mais elles m’ont demandé beaucoup d’énergie, car elles étaient à la fois inquiétantes et excitantes ; comme je commençais à être plus reposée, j’avais très hâte de découvrir Nantes et d’y retrouver mes amies qui ont également décidé d’y poursuivre leurs études ; j’éprouvais également de la joie à l’idée de faire la découverte de nouvelles disciplines et d’une nouvelle ville, parce qu’autant le dire, j’étais bien décidé à visiter Nantes et à sortir un peu le nez de mes cours.
Pour finir, j’ai terminé cette préparation avec un peu de travail, malgré tout, mais sur un rythme très doux et en l’adaptant à mes envies : j’ai fiché une partie d’un manuel d’histoire sur lequel nous travaillons, tout doucement, et en décidant de prendre du temps pour dessiner et faire de belles fiches, comme lorsque j’étudiais à la maison pour mon brevet puis mon bac. J’ai commandé quelques livres au programme, j’ai rangé et organisé des cours, et j’étais fin prête !
Les Sciences de l’Antiquité à Nantes
J’aborde à présent le coeur de mes études actuelles, le master Arts, Lettres et Civilisations parcours Sciences de l’Antiquité, à Nantes, dans la continuité de la licence de Lettres classiques. J’espère évidemment vous proposer d’autres contenu sur ce master dans les semaines à venir, notamment un post comparatif entre Brest et Nantes pour vous montrez quelques différences majeures que j’ai observées depuis que je suis arrivée, mais je souhaitais terminer cet article assez rétrospectif sur une touche plus présente.
Le chaos de la rentrée
Je reviens de nouveau en arrière : premier Septembre, je déménage ; tout se passe pour le mieux si ce n’est que je me coince pendant quinze minutes dans une voie très étroite avec ma voiture, mais j’ai mes clés d’appartement, un ascenseur pour déménager (quel bonheur lorsque l’on habite au cinquième étage et que l’on transporte un piano numérique de 56 kilos!) et surtout, un très bel appartement. À vrai dire, je n’ai jamais eu d’appartement aussi agréable à vivre, même à Brest où mes studios ont toujours été très propres. Je déménage avec l’aide de mes parents, puis je souscris un contrat d’électricité et je pars en courses ; à ce stade, je commence à être fatiguée, notamment de conduire, même si ce premier gros trajet s’était déroulé sans anicroches, mais je reviens chez moi et je pose toutes mes affaires. Je ne range pas grand-chose car je suis fatiguée, mais je pars découvrir la bibliothèque universitaire contre toute attente, alors que j’avais peur de sortir, car en cherchant à me garer j’aperçois sur le parking en face de moi… ma fac ! Comme je me suis rendu compte que j’étais proche de mon campus, j’en ai profité pour aller recharger mes appareils dans la BU pour en faire la découverte !
Dans les jours qui ont suivi, j’ai découvert la ville avec mes amies et nous avons profité de la BU pour réviser un peu avant de reprendre les cours ; le temps nous a vite rattrapées puisqu’une semaine après avait lieu la pré-rentrée et que, surprise, on nous distribuait déjà du travail ! Cette semaine de flottement était un peu désagréable car les cours n’avaient pas encore repris et que c’était difficile de travailler sur un programme que nous n’avions pas encore vu, d’autant plus que tous les autres étudiants de la filière sont issus de Nantes Université, et que nous étions donc les seules « étrangères ». Dans l’intervalle avec la reprise des cours, je m’inscris à un cours de natation au SUAPS, je cherche à obtenir une place de parking pour garer ma voiture et je m’inscris également sur Blablacar pour amortir mes frais kilométriques, lorsque je rentre chez mes parents. Nous sommes également plusieurs à découvrir l’inconvénient des grosses villes, puisqu’il faut l’avouer, toute démarche administrative prend beaucoup plus de temps (en particulier les démarches avec la CAF), raison pour laquelle il vaut mieux ne pas traîner.
Vient enfin la première semaine de cours tant attendue : cette première semaine était assez difficile dans le sens où changer de bâtiment, de professeurs et de discipline est stressant ; j’ai dû choisir un cours de langue italienne moi-même, en fonction de mon niveau, et m’informer auprès des secrétaires des modalités d’inscription dans ce cours en tant qu’étudiante d’une autre filière ainsi que des modalités de contrôles des connaissances, et j’ai dû finir par solliciter l’aide de mon responsable de formation, qui a réglé le problème, car le choix d’un cours de langue est très différent de Brest à Nantes. À ce moment, tous les cours me plaisent beaucoup, j’ai juste beaucoup d’appréhension avec le changement, et je me sens un peu embourbée dans la nouveauté.
Une filière très exigeante et une ville que j’adore
À présent, après un mois de cours, je suis plutôt lancée dans mon nouveau rythme ; j’ai du mal à faire tout ce que je voudrais car la charge de travail est, toujours, considérable. Une amie et moi nous sommes inscrites à des cours de thème grec et de thème latin avec les agrégatifs, des cours optionnels qui nous permettront de nous familiariser avec cet exercice pour mieux les appréhender dans deux ans, lorsque nous préparerons nous-mêmes l’agrégation ; je ne regrette pas ce choix, mais le temps que cette discipline demande est absolument considérable, et il faut parfois savoir se limiter, puisque nous devons également rendre des versions, préparer des contrôles ponctuels, des oraux, des dossiers, assister à des conférences, et surtout, réfléchir à notre mémoire.
À ce sujet, j’ai eu l’occasion de rencontrer ma directrice de mémoire fin septembre, et bien que le sujet soir encore en discussion et qu’il me faille lire un certain nombre de ressources pour le préciser, je suis contente car cela semble plutôt bien parti et que tout devrait bien se passer. J’ai un an pour établir une bibliographie, faire une ébauche de plan et de problématique, et si possible rédiger une sous-partie. Certes je n’ai pas beaucoup de temps pour me pencher dessus actuellement, mais la pause hivernale devrait m’aider, car je n’ai plus de partiels ! En effet, l’intégralité du master est évaluée en contrôle continu, d’où la charge de travail considérable en cours d’année. Par ailleurs, j’ai quelques ouvrages à lire afin de travailler dessus dans d’autres matières, je dois revoir ma grammaire italienne et m’organiser un peu pour trouver le bon rythme, d’autant plus que la région finance un appareil numérique pour les étudiants boursiers et que j’ai pu acheter une tablette, sur laquelle je pense essayer de travailler, afin de limiter le poids de mon sac (je rêve parfois) et découvrir d’autres méthodes de travail.
En plus des cours, nous avons fait la rencontre de nos camarades de promotion que j’apprécie beaucoup : le rythme est très agréable, le groupe est dynamique et j’apprécie beaucoup le lien que nous avons commencé à tisser. C’est également très agréable pour moi de connaître un groupe un peu plus large que ce que j’avais connu à Brest, où nous étions trois en L3. Je suis également complémentent subjuguée par la ville qui est magnifique et dans laquelle j’ai fait des tonnes de photos (l’automne y est magnifique!). Cela me fait du bien de voir une ville si colorée, avec tant de monuments historiques et d’activités, même si j’ai adoré l’ambiance brestoise.
Bilan d’une première moitié de semestre
Ainsi, même s’il m’est difficile d’être exhaustive tant j’ai fait de découvertes ces derniers temps, je peux dire que j’adore cette nouvelle phase de mes études ; j’ai de magnifiques souvenirs de Brest et de ma licence, dont j’ai fait un énorme album photos cet été, (un cadeau personnel pour l’obtention de mon diplôme), mais je retrouve beaucoup d’enthousiasme grâce à la nouveauté. Je trouve également que les professeurs, même s’ils nous donnent beaucoup de travail, sont plus détendus qu’à Brest car la filière est moins en tension ici qu’elle ne l’était malheureusement là bas, et c’est quelque chose qui que je trouve rassurant. Par ailleurs, le fait d’être masterante a sûrement une implication là-dedans, puisque nous avons tous de l’autonomie et l’expérience de la licence ; j’adore presque tous les cours, nous avons également beaucoup de conférences à aller voir, et des journées d’étude prévues en février et mars, ce qui me réjouit au plus haut point !
Pour le moment, je suis en vacances et j’ai une to-do list immense, mais je suis extrêmement heureuse de mon choix, et même lorsque je suis fatiguée et que je ressens de la flemme, je finis toujours par retrouver l’envie de travailler. La dernière semaine de cours avant les vacances sera bien chargée, je suis un peu en retard sur mon programme, mais je profite du week-end où j’écris cet article pour rester chez moi et m’organiser. Encore une fois, je vous parle très peu de mon mémoire car j’attends que les choses soient un peu plus avancées, mais j’ai envie de vous proposer du contenu à ce sujet sur Instagram et ce blog, et si j’en ai le temps, j’aimerais également publier des articles sur des sujets qui me tiennent à coeur, en lien avec mes études et diverses passions comme l’art, la lecture, etc.
Par ailleurs, je recommence à dessiner, à mon rythme, et cela me fait beaucoup de bien ; j’ai également de beaux projets avec mon cercle celtique et mon professeur de piano, je travaille sur une œuvre de Schumann, la Kreisleriana Opus 16 No 8, après avoir presque terminé la No 3, j’ai également envie de participer au concours de nouvelle du Crous auquel j’avais participé en L1 et L2. Bref, je m’amuse énormément et j’espère continuer mon activité sur les réseaux pour continuer à promouvoir mon domaine, malgré le manque de temps. Je suis très heureuse de l’évolution de mes études, depuis l’époque où je passais mon baccalauréat en candidate libre, jusqu’à aujourd’hui.



















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