Il était temps que je fasse une chronique pour vous présenter le bilan de cette deuxième année de licence en Lettres classiques que j’ai achevée. J’ai effectivement obtenu mon année avec 15,7 de moyenne après avoir beaucoup travaillé et j’ai reçu l’attestation de réussite du DEUG dispensé au bout de deux ans de licence aux étudiants. J’ai pris un peu de temps avant de publier ce bilan de ma L2 Lettres classiques car c’était l’occasion pour moi de méditer sur un certain nombre d’aspects de ma vie qui ont changé depuis que j’ai passé mon bac en candidat libre il y a deux ans ; je vous propose de vous décrire dans les grandes lignes ma deuxième année en licence à Brest, notamment en comparaison avec ma première année, puis de vous parler un petit peu de la suite de mes études.
La L2 Lettres classiques : plus exigeante sur le plan disciplinaire
Ainsi, la deuxième année de licence, que cela soit en Lettres classiques, chez mes camarades de Lettres modernes ou dans les autres mentions de la Faculté de Lettres et Sciences humaines où je compte quelques connaissances, se distingue par une plus grande exigence des professeurs de manière générale.
En effet, si la première année est l’occasion de tenter une forme de « remise à niveau » de tous les étudiants présents pour lisser un petit peu la promotion et donner ses chances à chacun, la deuxième année ne se présente pas du tout de la même manière. On va plus en profondeur dans l’étude des œuvres au programme, on en attend plus de nous en matière de grammaire, de méthodologie et de finesse d’analyse et le rythme s’accélère.
Pour donner un exemple, alors qu’en première année j’ai eu beaucoup de courtes interrogations écrites sur des questions de cours, cette année j’ai pu enfin mettre en pratique mon entraînement pour la dissertation et le commentaire de texte dont j’avais fait le point principal de mon programme lorsque j’étudiais pour passer le bac en candidat libre.
J’ai eu l’occasion d’écrire un dossier d’une quinzaine de pages sur un sujet de mon choix en littérature médiévale, on nous a demandé des dissertations sur Voltaire et je me suis proposée pour un oral de Leçon sur la Polyphonie dans les contes de Voltaire ainsi que pour un oral analysant les derniers instants de Miette dans le roman La Fortune des Rougon. Des exercices on ne peu plus courant en lettres mais qui m’avaient drôlement manqués !
Des enseignements qui correspondent totalement à mes envies
Après une première année pour reprendre les bases…
Si j’ai dû travailler plus cette année avec les attentes plus élevées de mes professeurs, j’ai néanmoins eu beaucoup plus de plaisir à le faire. La première année à la fac, outre le fait de changer d’environnement, d’avoir des difficulté à me faire des amis ou le fait d’avoir des problèmes de santé, avait été difficile pour moi dans le sens où je me sentais un peu déçue ; bien que je comprenne absolument la nécessité de reprendre de bonnes bases avec tous les étudiants, le fait que je m’étais déjà beaucoup préparé pendant mes années « lycée » m’ont rendu cette première année un peu fade.
En réalité, j’aurais aimé pouvoir développer plus l’étude de certains cours, je m’ennuyais durant un grand nombre de cours qui récapitulaient ce que j’avais vu au lycée et j’étais déçue de ne pas pouvoir rendre plus de travaux autre que des réponses à des questions de cours et de ne pas avoir un programme de lecture plus varié.
Cela ne m’a pas empêché d’adorer mes cours de latin et de grec, mais même si les langues anciennes et leur culture me passionnent véritablement, aller en lettres, au sens général du terme, m’important également pour mon amour de la littérature « classique ».
La « découverte » de la fac telle que je l’imaginais
Je cesse donc de revenir sur ma première année : cette année, je me suis découvert une passion supplémentaire pour la langue et la littérature médiévale. Nous avons étudié les (très célèbres) romans de Chrétien de Troye avec un professeur dont j’ai beaucoup aimé l’approche, nous conseillant régulièrement de nous intéresser aux détails les plus « bizarres », « anodins » ou encore « étranges » du roman ; nous étions également libre de choisir le sujet du dossier sur lequel nous devions travaillé ; mon choix portait donc sur les figures de servantes et suivantes dans l’oeuvre de Chrétien.
Outre la littérature médiévale, j’ai adoré la langue médiévale qui était assez agréable à apprendre pour mes amis en Lettres classiques et moi-même comme nous avions fini d’intégrer la grammaire latine de base, de plus, notre professeure était absolument charmante malgré les cours qui commençaient tôt dans la journée.
La littérature du XVIe et du XVIIe siècle ont été plus difficiles pour moi à cause de problèmes avec notre professeur, malgré tout, j’ai apprécié l’étude des œuvres et je m’en suis bien sortie au partiel. Quant au XIXe siècle, le choix d’oeuvre était assez classique mais les deux professeures chargées de ce cours étaient passionnantes et ce fut un véritable plaisir !
Du point de vu strictement antique, je pense avoir vraiment progressé en Grec, que cela soit avec les nombreuses versions rendues dans l’année (22 ou 23 me semble-t-il, en dehors des partiel), les cours de thèmes dont nous avons bénéficié et la gentillesse de nos professeur.
Toujours dans le domaine grec, j’ai adoré les cours de littérature, particulièrement ceux du deuxième semestre sur la littérature de « célébration » (des dieux, mais aussi d’hommes illustres et parfois, de personnes moins louables !) et je suis heureuse car j’ai également progressé dans l’analyse du texte en grec. La civilisation grecque comportait beaucoup de cours, cela n’empêche que c’était absolument passionnant et que c’est un plus inestimable pour mieux comprendre les textes.
Pour finir du point de vue latin, bien que nous ayons abordé des textes de plus en plus complexes, j’ai eu l’impression de ne pas tellement progresser ; mes camarades de Lettres classiques et moi trouvions problématique la présence d’élève en Lettres modernes n’ayant pas du tout intégré la grammaire mais venant tout de même dans le niveau « confirmé » à cause d’un contrat proposé pour les « séduire » : être présent toute l’année et avoir 10 d’office dans leur bulletin quelques soient leurs véritables résultats. J’ai eu l’impression d’être ralentie et que les points complexes pouvaient moins être abordés dans le cours ; heureusement, il n’y aura, à priori, plus de Lettres modernes en L3.
Quant à la littérature, j’ai apprécié les cours sur l’épopée et sur une comédie de Plaute et pour le coup, j’ai eu la sensation de m’améliorer en analyse également ; j’aime également le principe de traduire des morceaux d’oeuvres en cours, cela permet d’aborder l’analyse de manière beaucoup plus complète.
Les résultats de cette année
Bref, après une année très intense où j’ai beaucoup travaillé et passé beaucoup de temps à la bibliothèque, j’ai obtenu mon année et je suis contente des résultats. J’espérais atteindre le 16, mais je n’ai pas réussi à être assez stable en latin et il aurait fallu dans l’idéal que j’ai un peu plus de point en littérature du XVIIe. Je valide tout de même mon DEUG avec 16 de moyenne et je me prépare à ma troisième année qui me permettra de valider ma licence.
De manière générale, même si j’ai beaucoup travaillé dans la journée et que j’avais un rythme assez soutenu, j’ai tout de même passé plus de temps avec mes amis et je n’ai pas toujours révisé le soir afin de rester avec eux, ce n’est donc pas une année uniquement consacrée à mes études.
Beaucoup de changement pendant cette année
Amis et vie étudiante
Si en première année je ne faisais quasiment exclusivement qu’étudier car je n’avais pas encore réussi à nouer des liens avec beaucoup de gens et que je restais quasiment tout le temps dans mon appartement, cette année j’ai rencontré beaucoup de personnes extraordinaire et j’ai renforcé mes liens avec les amis que j’ai rencontrés en fin de L1. Nos journées à la bibliothèque était très conviviales, d’autant plus que nous nous accaparions la quasi totalité de la cafétéria de la Bibliothèque Universitaire des Lettres et Sciences humaines car nous étions un grand nombre à nous rejoindre.
Ainsi, pendant les périodes de révisions, il n’était pas rare que nous nous retrouvions à 8h lors de l’ouverture et qu’au fil de la journée nous alternions entre nos cours pour nous garder des places. Nous mangions souvent tous ensemble un sandwich, comme le restaurant universitaire était tellement bondé que l’attente nous paraissait trop longue, voire que nous n’avions pas le temps d’y aller entre deux cours. Pour autant, j’ai aussi passé du temps hors de la fac et profité de « la vie étudiante » et cela m’a fait un bien fou. Je compte bien continuer l’an prochain comme j’aurais un emploi du temps plus léger et que ce sera ma dernière année à Brest.
Art et associations
Au niveau de mes activités, je n’ai quasiment pas fait de sport de l’année ce que je regrette un peu car la reprise cet été est difficile, mais j’ai continué à maintenir le piano et mes activités dans mon cercle celtique. J’ai travaillé sur différents morceaux au piano ainsi que sur un projet auquel mon professeur m’avait proposé de participer qui devrait aboutir d’ici quelques semaines, j’ai brodé plusieurs pièces de costumes et (beaucoup) répété avec les autres danseurs de mon cercle celtique pour notre concours où nous avons fini deuxième, ce qui a été une grande joie. Durant le concours, j’ai pu participer en tant que danseuses comme les autres années, mais j’ai aussi présenté une partie de l’épreuve costumes à laquelle nous participions.
Pour finir, j’ai également participé pour la deuxième année consécutive au concours d’écriture de Nouvelle organisé par le Crous sur le thème de l’espoir et j’ai terminé parmi les neufs finalistes régionaux. Je n’ai pas été sur le podium, mais je suis heureuse d’avoir été sélectionnée une première fois et je retenterai ma chance l’année prochaine.
Qualité de vie
Finalement, la seule chose que j’aurais à déplorer de cette année que j’ai véritablement adoré, ce sont mes difficulté financières (communes à une grande partie des étudiants j’ai envie de dire !) : j’ai perdu un échelon de bourse cette année,j’ai payé mon permis de conduite sur mes économies et j’ai dû faire pas moins de 33 leçons à cause du stress, de la fatigue accumulée dans la semaine et du fait que je ne comprenais pas bien les instructions de ma monitrice, et cette dépense m’a pesé au fil de l’année car j’ai dû me restreindre financièrement et que cela a engendré pas mal de stress chez moi.
J’ai réussi à arrondir un peu mes fins de mois en proposant des cours de soutien et cela m’a aidé et j’ai aussi eu quelques aides de ma famille et du Crous, cela n’empêche que je suis heureuse de ne pas revivre ça l’année prochaine. Il est vrai que je n’ai pas encore passé mon permis, mais les cours sont terminés et je devrais avoir d’autres solutions pendant ma L3.
Mes projets pour le futur
Je termine cet article en évoquant avec vous les projets que j’ai pour l’année à venir et la suite de la licence, ainsi j’aurai une ligne directrice et dans un an, nous feront l’état de l’avancé de ces projets !
L’approche de la L3
Ma troisième année de Lettres classiques sera sans doute l’occasion de nouveaux changements et promet d’être également passionnantes. J’aurai moins de cours que les deux autres années au niveau du volume horaire, mais cela me laissera plus de temps pour étudier de mon côté et me permettra de viser des résultats assez élevés. Par ailleurs j’ai l’intention de passer autant de temps que possibles avec mes amis pour cette dernière année à Brest, avant que nous nous dispersions dans diverses villes de France en Master.
Je suis également heureuse car j’ai été embauchée comme tutrice d’accueil à la rentrée, je serai donc chargée d’accueillir les nouveaux étudiants ; outre le fait que cela soit une tâche qui me plaît car elle me met en relation avec d’autres étudiants et qu’elle a lieu dans un milieu que j’aime beaucoup et dans lequel j’ai confiance, cela me permettra de subvenir à mes besoins et sans doute à mettre un peu d’argent de côté.
Je compte également me présenter pour être tutrice pédagogique de la licence de Lettres classiques, ce qui a de grandes chances d’advenir si la faculté dispose d’assez d’argent pour recruter des tuteurs cette année.
Enfin, comme nous n’avions pas de représentants étudiants en Lettres classiques ces dernières années, je souhaite me présenter afin que les autres membres de ma promotion, des autres promotions de Lettres classiques et moi-même soient assurées d’être représentés en tant qu’étudiants ; nous avons la chance d’avoir une équipe de professeurs de Lettres classiques absolument incroyable, mais il est primordiale d’être représenté quand on est étudiant, et nous ne souhaitions pas ne pas l’être une année de plus.
Et après la licence ?
Pour finir, difficile d’évoquer la dernière année de licence sans penser déjà à la suite ; j’aurai l’occasion d’en reparler à de nombreuses reprises sur les réseaux d’ici là, mais il me faut également penser à ma poursuite d’études en master. Je suis déjà très certaine de moi sur le choix du master et de la ville, il me faut maintenant me préparer à la sélection et réfléchir, au cour de l’année à venir, aux types de recherches que je voudrais mener pendant le master recherche. J’ai en effet beaucoup d’intérêt pour différents sujets, mais je souhaiterais les préciser et lire un peu plus d’oeuvres antiques pour élargir mes horizons.
D’ici là, je vous souhaite beaucoup de réussites dans vos projets respectifs ; j’espère que lire cet article vous aura intéressé et je reviendrai vers vous prochainement pour d’autres nouvelles et d’autres projets, notamment, si je parviens à en finir l’écriture, pour vous parler d’un Guide du Bac en Candidat Libre que je voudrais proposer aux actuels et futurs candidats libres qui cherchent de l’aide pour préparer leur baccalauréat.
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